You are currently seeing the content in French because it has not yet been translated into the requested language.
Y a-t-il des problématiques, enjeux et défis technologiques qui ne puissent pas être traités en open source ?
Quels sont les enjeux de demain ?
Les enjeux de demain s’articulent autour d’une perception générale de menace à la pérennité de l’Homme sur Terre.
Comment encourager le vivre ensemble global, pacifiste et inclusif face à une population grandissante et un mode de vie engendrant de fortes tensions sur l’accès responsable aux ressources naturelles ?
Comment équilibrer démographie et alimentation, biodiversité. Faut-il revoir notre confort moderne pour permettre plus d’humanisme et de justice sociale ? Comment assurer une paix globale, démocratique sans uniformiser les cultures ? Quel sens pour nos frontières dans la gestion des défis climatique, sanitaire et migratoire ?
Les enjeux de demain sont également philosophiques devant les progrès technologiques. Quelle sera la valeur du travail à l’heure d’une robotique généralisée ? Accepterons-nous encore de mourir lorsqu’une alternative existera ?
Quelles difficultés technologiques ?
Deux axes sont explorés : les difficultés technologiques associées aux enjeux de demain d’une part, et à l’adoption de l’open hardware d’autre part.
Il nous faudra améliorer les transports de personnes, de ressources et de données pour bien négocier les virages climatique et démographique.
L’épuisement des ressources nous impose des changements de vision dans la production, la consommation et le recyclage de l’eau potable, de la nourriture et de l’énergie en priorité, mais également des produits de santé et des biens de consommation courante.
On rapproche alors des difficultés technologiques les réflexions actuelles, telles que l’agriculture pour 10 milliards d’humains, la désalinisation de l’eau, les énergies vertes, la santé personnalisée et les télécommunications.
Dès lors qu’il s’agit d’open hardware, les difficultés techniques devront permettre une évolution des mentalités vers plus de partage et de confiance.
Les avis divergent alors : peut-on réellement tout partager avec tout le monde, même les données stratégiques ou militarisables ? Les idées peuvent-elle vraiment naître du chaos d’un partage global déstructuré darwinien ou peut-on trouver une gouvernance de l’innovation stimulant l’émergence des solutions les plus pressantes ?
Quand bien même tout savoir serait-il publiquement mis à disposition et librement utilisable, comment gérer une telle quantité d’information sans organisation, traitement automatisé d'agrégation ou de rapprochement logique interdisciplinaire ? Comment opérer les moyens de stockage et de diffusion assurant un accès pérenne et mondial à ces ressources ?
La pérennité d’une technologie repose également sur son adoption, souvent liée à son interopérabilité, son évolutivité et sa réparabilité. Quel mode d’évaluation pour discriminer les projets prometteurs des prototypes insatisfaisants ?
Stimuler une communauté mondiale impose de permettre l’aboutissement de projets décentralisés, c’est à dire trouver les mécanismes technologiques de collaboration d’équipes pour la conception, la fabrication et l’opération documentées de matériel malgré des disparités énormes pour les population de l’accessibilité aux ressources de base, à l’éducation ou même à un réseau de données et de moyens de productions.
Quels apports par l’open source ?
L’espoir porté par l’open source vient justement des attentes énoncées ci-dessus.
Par son ouverture on entend bien encourager les libertés individuelles et limiter les inégalités en portant ensemble des solutions à toute problématique. L’organisation extrêmement souple de l’open source favorise les communautés ouvertes à la vision humaniste. Cette intelligence collective prônant le bien commun sait faire émerger des conceptions de qualité car éprouvées par beaucoup et optimisée (temps, ressources, moyens) car contribuables par tous et nées d’une ébullition limitant l’uniformisation.
La distribution globale de ces projets permet également d’améliorer leur robustesse, leur pérennité et décourage la censure (intérêt financier ou politique) par redondance et accessibilité.
Quel cadre mettre en place ?
Permettre à l’open source de s’atteler aux défis de demain à travers des contributions mondiales sur tous les sujets revient à normaliser la façon technique de collaborer sans frontières, grâce à des standards facilitant les échanges et les traitements de données.
La confiance mutuelle nécessaire à ces échanges passe par l’application d’un cadre législatif de non-appropriation qui garantit l’accès libre et pérenne aux biens communs.
Un cadre éducatif approprié ainsi que de solidarité locale peut permettre d’ancrer dans les esprits les bienfaits de cette approche ouverte, et pourquoi pas d’adapter les attentes en terme de consommation et de confort pour une vision plus durable de notre occupation de la Terre.