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Sous-Thème 4 - La séparation des métiers de conception et de fabrication est-elle encore pertinente ? Est-ce que l’humain « polymathe » concepteur, fabricant, mainteneur et recycleur est une utopie ?
Q1 - Qu’est-ce qui historiquement a conduit à la spécialisation des métiers ? Quels ont été les bénéfices de cette spécialisation ?
La spécialisation est intrinsèquement liée à la création des monnaies, qui permet des échanges de services et de biens très différents. C’est la base de l’économie de marché. Est-ce la spécialisation qui a conduit au marché ou l’existence du marché qui a conduit à la spécialisation ? Question d’oeuf ou de poule que l’on ne tranche pas.
La spécialisation rend singulier, utile, elle pousse à amener de nouveaux besoins.
La spécialisation augmente la productivité et permet plus de spécialisation, et ainsi de suite dans un cercle vertueux. Elle permet alors la montée en complexité des projets réalisés.
La spécialisation a aussi comme conséquence de rendre les personnes interdépendantes, et en cela elle favorise la coopération.
Q2 - Quels sont les bénéfices et inconvénients associés à une hyperspécialisation ?
Bénéfices :
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Augmentation de la productivité
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Efficience des procédés
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Capacité à améliorer et optimiser un sujet, faire avancer un domaine de manière incrémentale
Inconvénients :
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Dépendances
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“Raideur du cerveau”
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Risque de se focaliser sur et de privilégier les échanges au sein de sa discipline
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Difficulté à se projeter dans les enjeux des autres disciplines / spécialités
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Déconnexion complète du réel, du besoin
A posteriori, on en arrive à se demander qu’est-ce que c’est que l’hyperspécialisation ? Ses inconvénients évoqués ci-dessus pourraient dépendre des personnes : on pense au stéréotype du “savant fou” d’un côté, complètement isolé par son obsession pour un sujet de niche. Et à l’inverse aux spécialistes / experts d’un sujet qui s’enrichissent des dépendances qu’ils ont vis-à-vis d’autres êtres humains.
Q3 - De Leonard de Vinci à Polytechnique, est-ce que la polymathie est réservée à une élite ? Quelles références historiques et actuelles ?
On rappelle que la polymathie est la connaissance approfondie de nombreux domaines.
Les réflexions se portent d’abord sur le lien entre polyvalence et polymathie. On aborde l’introduction par le low tech lab, où les personnes qui conçoivent et mettent en oeuvre les technologies sont par défaut polyvalentes. Mais on ne peut alors pas parler de polymathie. De même que des naufragés sur une île déserte doivent par nature être polyvalents, ils ne disposeront pas du temps ni de la concentration nécessaires pour obtenir une connaissance approfondie de plusieurs des domaines auxquels ils touchent.
Cela introduit la notion de temps disponible, qui est clé pour pouvoir accroître sa connaissance approfondie de plusieurs domaines. On évoque certes les enfants virtuoses, mais même eux disposent de l’environnement propice à l’éclosion de leurs talents : du temps et des ressources pour pouvoir consacrer leur attention aux domaines qui les passionnent.
Les polymathes sont-ils forcément hors normes ? Au-delà du temps et des ressources disponibles, la pression sociale des étiquettes ne tend pas forcément à encourager l’étude approfondie de domaines très différents.
Et néanmoins, le fait d’encourager la polyvalence couplée à l’apprenance peuvent amener vers une certaine forme de polymathie encouragée.
Q4 - Quels risques et opportunités apportés par une “hypergénéralisation” ?
On se synchronise d’abord par ce qu’est “l’hypergénéralisation” : peut-être la capacité de comprendre tout domaine si on s’y intéresse. C’est une traduction de la curiosité, de l’ouverture d’esprit.
Cela amène à des réflexions sur le lien entre la polyvalence et l’expertise : la perception initiale est que dans ce modèle, “il n’y a plus d’experts de rien”, il amène à survoler les sujets sans les aborder en profondeur.
En face de cette affirmation, on trouve la vision transhumaniste des leaders des grandes entreprises de technologie, qui pensent au futur “être humain augmenté.” Au travers des successeurs de systèmes comme Neuralink, ils envisagent l’être humain capable de faire appel à toutes les connaissances pubiées par l’humanité.
Tout le groupe n’est pas convaincu par cette vision. On rebondit sur le fait que les astronautes sont des exemples d’experts dans un ou plusieurs domaines qui doivent aussi être polyvalents. Ce qui amène à “l’expertise collective” face à l’expertise individuelle : l’astronaute bénéficie de l’expertise de ses collègues dans l’espace et au sol. La collaboration et l’ouverture sont des outils clés qui permettront à tout être humain d’accroître le nombre de ses domaines d’expertise, et ainsi de s’impliquer et de contribuer sur plusieurs segments de l’économie circulaire.