Étape à l’International Space University de Strasbourg
C’est en ce glacial 24 février 2018 que Fabio Mainolfi (CNES) atterrit à Strasbourg pour rejoindre Anne-Lise Coudry et Nicolas Chuecos (Fédération) qui roulent vers Illkirch-Graffenstaden depuis le petit matin.
Ici se situe le campus de l’International Space University, dont nos deux représentants sont des anciens élèves. Les valeurs de cet établissement se résument en 3i : Interdisciplinaire, Interculturel et International. Une approche globale et inclusive de l’éducation du spatial pour ce lieu ancré depuis 1994 dans l’agglomération Strasbourgeoise.
Ils sont accueillis avec entrain en début d’après-midi par le directeur du Master Christopher Welch et Géraldine Moser des relations publiques, bientôt rejoints par le directeur Walter Peeters pour évoquer l’initiative Open Space Makers avant l’arrivée du public.
Alors que l’heure de l’événement approche, quelques étudiants curieux commencent à s’approcher et les premiers participants extérieurs passent le sas d’entrée. L’amphithéâtre principal est réservé pour cet exercice délicat : les étudiants internationaux ne sont pas francophones, il convient donc de présenter en anglais !
Si cette première présentation d’une approche complètement ouverte du hardware spatial grand public peut en dérouter certains, l’argumentaire fait mouche pour différentes raisons : outre les défenseurs régionaux de l’open source ou les adeptes des hackerspaces, certains étudiants viennent de pays sans agence spatiale, avec un tissu industriel peu propice à l’émergence de sociétés privées du spatial. L’idée qu’on puisse fédérer des passionnés autour de projets open source sur une plateforme libre d’accès, et les mettre en relation avec des lieux de prototypage ainsi que des professionnels du secteur pour concrétiser leur vision a de quoi séduire !
Après une présentation des racines du projet dans les cerveaux du CNES, Fabio Mainolfi embraye sur sa vision d’une communauté saine aux idées libres et protégées par l’adhésion de tous les acteurs à une charte. Une séance de questions / réponses permet de préciser certains axes, dissiper des questionnements et susciter la réflexion avant une visite des locaux, qui abritent quelques pépites !
L’événement se poursuit par des discussions informelles en petit comités autour d’un apéritif préparé par Géraldine Moser dans le grand hall de l’université, parmi les modèles de lanceurs, portraits d’astronautes, scientifiques, mécènes. En français ou en anglais, les participants plus détendus abordent des questions plus personnelles, plus techniques et évoquent leurs doutes ou leur intérêt pour cette initiative qui prend son essor.
Cette étape à l’ISU nous a permis de sensibiliser le public strasbourgeois et les étudiants internationaux de l’ISU aux problématiques d’une communauté ouverte pour le développement de hardware spatial libre. Notre association en revient riche des discussions passionnées qui s’y sont produites, des relations stratégiques consolidées avec cet acteur international qu’est l’ISU, et de plusieurs nouveaux membres régionaux pouvant animer la communauté, contribuer à l’initiative et relayer nos efforts.